Les acquisitions foncières de Gabriel Le Coat de K/veguen
1828 | 1830 | 1840 | 1848 | 1850 |
100 ha | 628 ha | 2128 ha | 3127 ha | + de 5000 ha |
L’usine des Casernes est la plus moderne de l’île de La réunion | construction d’un entrepôt à l’embouchure de la Rivière d’Abord | Plus de 1000 esclaves travaillent dans la dizaine d’établissements sucriers, dont deux distilleries | Achat de parcelles et de plusieurs esclaves à bas prix en prévision de l’abolition: K/veguen réalise réalise ensuite une énorme plus-value au moment du règlement des indemnités | Plus de 3200 engagés travaillent sur les terres de ses 10 sucreries et 3 distilleries |
Se méfier des chiffres!

Bibliothèque départementale de La Réunion
Les superficies énoncées ci-dessus sont approximatives: en effet, les actes notariés que Philippe PLUCHON a patiemment dépouillés indiquent souvent des délimitations imprécises: ainsi de l’expression
Jusqu’au sommet des montagnes
qui implique en réalité la limite inférieure des forêts domaniales. A plusieurs reprises au cours du 19e siècle, l’administration gubernatoriale s’empresse en effet de limiter l’emprise foncière des domaines, et se réserve les plus hauts sommets de l’île.
Ce qu’il faut donc retenir de ce tableau c’est surtout l’accroissement continu et quasi exponentiel de la propriété foncière de la Société Le Coat de K/véguen (Gabriel étant associé à son plus jeune frère, Augustin). Les frères s’emparent systématiquement des terres de colons ou de sucriers aux abois, qui se sont imprudemment jetés dans l’aventure industrielle sans en maîtriser ni l’ensemble des procédés techniques modernes, ni les circuits d’approvisionnement en matériel moderne et performant.
OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
Dominique Vandanjon-Herault (10 avril 2022). Les acquisitions foncières de Gabriel Le Coat de K/veguen. Une sucrerie à Bel Air. Consulté le 21 mai 2025 à l’adresse https://doi.org/10.58079/lwuk